J105 Anchorage - Portage Glacier (AK) 80km

Vus nos papotages de la veille, on s'est donc levés tard puis les adieux étaient interminables.
Il y a des gens comme ça avec qui le courant passe de suite, comme si on se connaissait depuis des années.
Nous avons donc convenus qu'on se suivrait jusqu'à la prochaine étape : la dumping station (le truc pour vider et remplir les camping car).
Elle nous a surtout permis de remplir les bidons d'eau qui étaient à sec depuis 2 jours. Nous survivions grâce aux fontaines à eau du Wal Mart et du Mac Do...

Donc, nous nous sommes retrouvés là, après avoir chercher en vain un téléphone pour appeler Joseph,le camioneur.
Les téléphones publiques en Alaska ne sont pas aussi courants que dans les autres Etats et plus compliqués...

Bref, nous avons repris la route vers Portage Glacier.
Il n'y avait pas beaucoup de kilomètres, il ne faisait pas beau, juste quelques sentiers à faire.
Nous en avons tout de même emprunté un, sous la pluie mais la vue du glacier en valait la peine.
Puis un autre mini trail...

Et on s'est trouvé un bel endroit pour manger et dormir. Si nous avions eu du bois, nous aurions pu faire un feu à côté du lac vert émeraude mais pas de bois, pas de feu et puis trop de moustiques!

Nous avons pris l'apéro, notre merveilleux Montbazillac qui nous suivait depuis quelques mois, du pop corn au cheddar (et c'est bon), des bretzel, des baby carottes et concombre avec la sauce ranch...
Puis, des pâtes à la crème et une longue discussion à refaire le monde encore, à travers les voyages et nos vies françaises.
Comme nous sommes tous décalés avec ce soleil de minuit, nous avons été raisonnables en nous quittant à 23h.

Sur notre bivouac, il y avait aussi un couple d'allemands à la retraite, que vous avions déjà croisé au détour d'un arrêt de travaux, qui font également toute l'amérique.
Ou plutôt de l’Antarctique  au cercle polaire juste avec un petit van Wolkswagen qu'ils ont ramené d'Allemagne.
Plus sympas que les français aigris de Valdez, mais il ne s'est pas souvenu de nous et nous a ressorti le même discours.
Peut être que trop de voyages vous fait radoter et arrêter d'être curieux envers les autres...